26 janvier 2016

On est pas les sous-fifres de Paris ici !

Nous sommes en octobre 2010 dans une ville de Province.

Depuis le mois de juillet, j'ai de fortes fièvres dont on cherche la cause. 
Après un IRM on décèle un rejet sur le greffon rénal.

Il dois être retiré. En attentant la transplantectomie, je suis sous cortisone.


Je dois voir un urologue pour programmer l'intervention dans le service d'urologie du CHU de la région. 

Le jour J, je suis  au CHU pour le rendez-vous. Je suis dans la salle d'attente, je patiente. 

Je stresse beaucoup, je ne suis pas dans la région depuis très longtemps et il m'arrive pas mal de tuiles depuis mon arrivée. 
J'espère que tout va bien se passer avec le chirurgien. 
Cela n'a pas tout le temps été le cas dans ce CHU vu que je suis un dossier Bis (patient qui viens d'un autre hôpital, dans mon cas j'ai été greffée sur Paris). J'en parle ici et .

Le chirurgien m'appelle, c'est mon tour. J'entre dans son cabinet de consultations.

De prime abord, c'est un homme jeune et souriant. 
Il a l'air agréable.  Je me sens un peu rassurée. 

Il me demande quel bon vent m'amène, je tente une plaisanterie en lui disant que le vent a tourné vu que je viens le voir.  Il sourit, mais on a dû lui faire la blague un bon paquet de fois.  
Ca a dû le faire rire. Avant. 

Je lui explique le rejet, le greffon qu'il faut enlever, la reprise des dialyses en 2009. 
Il acquiesce en hochant la tête.

En même temps que je lui parle, il lit mon dossier. Je le vois tiquer plusieurs fois. 

Il m'explique l'intervention. Je l'écoute. 

Une fois qu'il a terminé, je lui explique que j'ai déjà subi cette intervention en février 1996, et que je l'avais plutôt bien tolérée. 

Ca n'a pas dû lui plaire. Il me répond du tac au tac:

On est pas les sous-fifres de Paris ici !

Ma confiance dans ce CHU ayant été fortement ébranlée, je serais opérée quelques semaines plus tard sur Paris, dans mon centre de greffe initial. 

Epilogue: J'ai été opérée, tout s'est bien passé. J'ai récupéré très vite.


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