31 mai 2016

Itinéraire d'une fin de greffe: Pardon... C'est une pyélonéphrite. 3/6


Le Dr C. vient me voir dans ma chambre et me sermonne.  Il ne comprend pas que je n'ai pas confiance dans la nouvelle équipe. 

Au final, je n'ai aucun traitement contre le rejet chronique et je suis autorisée à rentrer chez moi.


Avant de partir de l'hôpital, je demande à l'interne quelle est la dernière créatinine pour avoir une référence pour pouvoir me situer pour les bilans 2 fois par semaine.

Il me dit qu'elle est stable. En lisant le compte-rendu, je me rends compte que je suis sortie à 450 de créatinine et qu'elle est montée de 150 points pendant l'hospitalisation. 
Je suis effondrée. 

Pendant une petite semaine, je vais à peu près bien. 
Je fais mes bilans 2 fois par semaine. 
La créatinine monte un peu. Je décide de ne pas m'alarmer. Les néphrologues sont en copie de mes bilans.

Depuis 2 jours, j'ai des sueurs, je suis très fatiguée, j'ai du mal à me lever. 
Nous sommes le 23 décembre. 
Nous devons partir dans la famille pour Noël.

Je téléphone au service de greffe. Je sens bien que quelque chose ne va pas.
 Je tombe sur une interne qui me dit que je stresse pour rien et de voir avec mon médecin traitant.

Je téléphone donc au médecin de ce petit village. Il arrive rapidement. 
Il me diagnostique une grippe. 
J'ai du mal à y croire. 
Comme le paracétamol me soulage un peu, nous décidons tout de même de partir dans ma famille pour fêter Noël avec l'aval du médecin traitant qui me dit que ça me fera le plus grand bien.

Noel se passe tant bien que mal malgré ma grande fatigue et mon manque d'appétit. 
Tout le monde voit bien que je ne suis pas en forme du tout. 

Nous sommes le 25 décembre. 
Mon état empire nettement. J'ai mal au greffon. 
Et je sais que ça annonce quelque chose de moche. Je stresse beaucoup.

Je téléphone au centre de greffe et leur dit que je dois absolument revenir et que je dois être examinée. J'explique mes symptômes à l'interne de garde. 

Il me demande de revenir le plus vite possible, tout en restant prudent sur la route. Si je sens que les synptômes s'aggravent, je dois me rendre aux urgences les plus proches.
Il me téléphone plusieurs fois pendant le voyage. Enfin, quelqu'un s'inquiète pour moi. 

Après un voyage express, j'arrive au service de néphrologie. 

L'interne m'attend. Il m'ausculte. Le greffon est effectivement douloureux et un peu enflé. 

Une infirmière me fait une prise de sang et un ECBU en urgence.

Il m’envoie en radiologie pour faire une échographie. Je n'attends pas. 
L'échographe m'attendait lui aussi.

Après l'échographie, je remonte en chambre. L'interne arrive peu après. 
Il m'annonce que la rate est gonflée et qu'on doit l'enlever. 
J'insiste sur le mal au greffon rénal. 
Il me dit que c'est parce que la rate le comprime. 

Je suis un peu sonnée par cette annonce. 
L'interne me dit qu'il va programmer l'intervention pour le lendemain matin.  

1 heure après, il revient me voir avec le bilan.  Je le sens gêné. Il me dit:

Pardon... C'est une pyélonéphrite.


On commence en urgence l'antibiothérapie par perfusion. Je dois rester hospitalisée.

La suite demain.


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