26 février 2018

« Il est vraiment revenu…. »






Les promesses non tenues peuvent faire perdre confiance en l'équipe soignante même si nous patients, savons très bien qu'ils sont débordés.



Nous sommes en décembre 2017.
Je suis admise dans un centre hospitalier de province pour une suspicion d’embolie pulmonaire.

Je ne peux pas passer de scanner à injection car je suis allergique à l’iode. 

Je dois donc passer une scintigraphie pulmonaire. 

Je dois attendre un rendez-vous car c’est un examen qui ne se fait pas dans l’urgence. 

En attendant, je reste hospitalisée et j’ai plusieurs injections d’anti-coagulants par jour. 
Je suis très très angoissée. Cette annonce m’a beaucoup inquiétée.

L’interne, que nous allons appeler le Dr S. vient m’annoncer que demain après-midi, j’aurais la scintigraphie.

C’est un examen que je n’ai jamais subi. 

Le Dr S. m’explique le déroulement de l’examen. 
On va m’injecter un produit et me faire inhaler un gaz tout en me faisant passer une imagerie.

J’explique au Dr S. que la dernière fois qu’il a fallu m’injecter un produit, ça s’est très mal passé: les infirmiers n’ont pas réussi à me piquer (http://www.patienteimpatiente.fr/2017/06/la-prochaine-fois-il-faudra-venir-avec.html) et je n’ai pas pu passer l’examen.

J’ajoute que ça m’avait vraiment beaucoup stressée ; je ne serai pas capable de revivre cela...

Je demande au Dr S. si il est possible de mettre un cathéter de dialyse dans ma fistule car c’est devenu difficile de me piquer. 
Il me rassure en disant qu’il va téléphoner aux infirmiers de la dialyse pour mettre ça en place.
Je me sens un peu rassurée. 


Le Dr S. prend le temps de m’expliquer la future prise en charge si l’examen révèle une embolie pulmonaire car ça m’inquiète beaucoup.


Alors qu’il est en train de m’expliquer que je devrais continuer la calciparine et me reposer, son téléphone d’astreinte sonne. 

Il doit partir au chevet d’un autre patient. 
Le Dr S. quitte ma chambre et me dit je reviens.

Je n’y crois pas trop. 

Souvent, les soignants disent cela et oublient de revenir car ils sont pris par mille et une choses. 

Trente minutes plus tard, on toque à ma porte.

C’est le Dr S.

« Il est vraiment revenu…. »



En quelques phrases bienveillantes il a su me rassurer et en tenant parole il m’a permis d’aborder sereinement la suite de la prise en charge. 

Heureusement, ce n’était qu’une fausse alerte.


Cet article a été écrit initialement pour le journal l'infirmière magazine et publié au mois de Mars 2018. Merci de me contacter pour toute publication.





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